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Une réponse

Quand faire appel à un commissaire-priseur ?

Vous souhaitez faire expertiser un objet ou une œuvre d’art, être conseillé(e) dans la mise en vente aux enchères d’un bien, réaliser un inventaire de vos possessions mobilières… Le commissaire-priseur examine et estime la valeur de vos biens, puis il les expose, sur mandat de vente, aux enchères publiques dans la ou les maisons de vente où il opère.

Par qui un commissaire-priseur est-il appelé ?

Les métiers de commissaires-priseurs judiciaire et volontaire se distinguent essentiellement par leurs donneurs d’ordre. Dans le cadre d’une succession, le commissaire-priseur est désigné par un notaire ou par les membres de la famille eux-mêmes afin de dresser un inventaire, lorsqu’il existe des objets d’une valeur patrimoniale et/ou artistique qui requièrent une évaluation précise. II est mandaté par un juge lorsque l’inventaire est rendu obligatoire pour le règlement de la succession (mineurs, personnes sous tutelle ou sous curatelle). Le commissaire-priseur intervient également sur décision de justice dans les cas de redressement ou de liquidation judiciaire. En tant que commissaire-priseur volontaire, il peut être appelé par des particuliers pour inventorier, expertiser, estimer des biens personnels à des fins de conservation ou de vente.

Comment se déroule une vente ?

Le commissaire-priseur organise et dirige les ventes aux enchères publiques dans un hôtel des ventes partenaire. Lorsqu’un mandat de vente est signé, il présente l’objet au catalogue d’une vente généraliste ou spécialisée, en fonction de sa qualité et de sa valeur. Le commissaire-priseur communique au vendeur un prix de réserve, en dessous duquel le bien ne pourra être vendu. Il met en œuvre son savoir-faire dans la présentation de l’objet afin de le vendre au meilleur prix, selon une estimation la plus juste possible. Si le bien nécessite une expertise approfondie, il peut avoir recours à un ou plusieurs spécialistes. Sa capacité à mobiliser un réseau d’experts fiable est la première garantie offerte par le commissaire-priseur au propriétaire du bien.

Comment un commissaire-priseur se rémunère-t-il ?

Le commissaire-priseur judiciaire est rémunéré sous forme d'honoraires, au pourcentage des ventes effectuées selon un tarif légal fixé par décret. Le commissaire-priseur de ventes volontaires détermine librement les frais de ventes réglés par les acquéreurs et les vendeurs.

Comment s’exerce le métier de commissaire-priseur ?

Le métier de commissaire-priseur peut aujourd’hui s’exercer sous plusieurs formes. Commissaire-priseur judiciaire, il est officier ministériel, nommé par le garde des Sceaux au sein d’un office. La loi du 20 juillet 2011 a donné aux commissaires-priseurs judiciaires la faculté d'exercer leur profession en qualité de salarié. Ils peuvent opérer indépendamment de leur activité judiciaire, au sein de la maison de vente qui les emploie. Le commissaire-priseur de ventes volontaires ne bénéficie pas du statut d'officier ministériel.

Comment devenir commissaire-priseur ?

On devient commissaire-priseur après avoir réalisé un stage rémunéré de 2 ans et avoir reçu l’habilitation à diriger des ventes par le Conseil des ventes. Pour se présenter à l’examen d’accès au stage, il faut être titulaire d’un Master, avec un double cursus universitaire en droit et en histoire de l’art, arts appliqués, archéologie ou arts plastiques. A la suite de leur stage, les candidats à la profession de commissaire-priseur judiciaire doivent passer avec succès l'examen d'aptitude à l’exercice de cette fonction. Il est également possible de devenir commissaire-priseur après 7 ans d'activité comme clerc ou salarié au sein d'un office de ventes volontaires, et après avoir passé l’examen d'aptitude volontaire, suivi de l’examen d'aptitude judiciaire.